1917  

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St Cyr

Je suis versé à la 5ème Cie, chambre Smala.

Courant mars 1917, mon frère Marius.

Quelques heures avec mon frère.

Oye-Plage où l'on m'attend.


Ma section est composée de grenadiers et de voltigeurs

Un renfort de soldats Sénégalais.

Des renforts arrivent tous les jours.

Les combats entre la route N44 et Juvincourt.

Le régime alimentaire de l'école était salutaire des performances en sport. Pour mon compte: saut en longueur de 5m10, mais une fois seulement, la moyenne étant 4m80. La tenue légère a-t-elle facilité?.. Torse nu, pantalon de treillis (en toile) ceinturon, espadrilles. La douche terminait la leçon.


Courant mars 1917, mon frère Marius m'annonce que son Régiment se trouve au repos dans la région parisienne. Il comptait obtenir une permission pour venir me voir à St Cyr. La rencontre eut lieu en gare Montparnasse, avant le départ de mon train, un dimanche soir. Il m'a accompagné jusqu'à l'école et a logé en ville. Le matin, il s'était placé à la porte, sous la voûte, au moment du défilé des permissionnaires du dimanche. Malheureusement, nous ne nous sommes pas vus! Il s'est alors rendu à Paris, avec l'espoir bien minime de me trouver.

Gare Montparnasse Tramway


Marius attendit la fin de la journée pour revenir à la gare Montparnasse où je m'entendis appeler: «  Ton frère est là ! » Minutes bien émouvantes que l'on devine.


Le lundi matin, j'ai conté cette aventure au Lieutenant de Richemond, un blessé de la Marne, qui pour me satisfaire, a décidé de faire exécuter l'exercice prévu dans un bois, sur la route de Verssailles. "Si le Capitaine vient nous rejoindre en inspection, (ce Capitaine que j'ai retrouvé en Italie, plus tard ), rentrez dans le rang, ma dit-il ? » ... Ainsi, grâce à lui, j'ai pu rester quelques heures avec mon frère. Il m'a quitté en prenant le train de Verssailles. Je le verrai toujours, sur la plate-forme arrière de tramway me faisant signe « au revoir » paraissant triste alors que son moral avait toujours été excellent.


C'était la dernière fois que je le voyais puisqu'il fut tué d'une balle au front, à Juvincourt (Aisne) sur les bords de la Miette, lors de l'attaque du 16 avril 1917.......... Il allait avoir 20 ANS au mois de Juillet suivant.


Un fait retenu au cours du stage. Un exercice dont je me souviens du déroulement à cause de la présence d'une mission américaine, dirigée par un Commandant..... Nous devions simuler l'attaque d'un petit poste ennemi à la grenade, au pistolet. Des fumigènes marquaient le bombardement de soutien par obus...


«  Nous donnions une leçon aux américains qui, en 1939-1945 ont pris la direction des opérations »! !


Les divers exercices m'ont permis de parcourir la propriété du château de Verssailles. Un jour, à la boussole, il fallait se retrouver au TRIANON, après marche par groupes, sous bois et divers obstacles, faisant perdre la direction.
Au cours d'une marche, du côté de TRAPPES, la pause eut lieu en face du domicile d'un ancien cuirassier de Reischoffen, nom qui rappelle la charge célèbre des cavaliers en août 187O.. Nous l'avons interrogé..